Trois semaines de doute

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Luna ne rencontra aucun ennui sur le chemin qui la ramena chez Kazuma-Sensei. L'ambiance nocturne avait pourtant perdu de sa frénésie et adopté un style plus glauque, entrecoupé des hurlements des premiers ivrognes, rythmé par les pas pressés des derniers habitants qui quittaient leur travail pour attrapper le dernier bus pour rejoindre la banlieue sous le regard de bandes de jeunes en mal d'occupation qui se réunissaient sur les trottoirs sales.

L'air commençait à se rafraichir et le vent apportait quelques odeurs d'embruns exportés de la baie de Tokyo pas si lointaine. Enfin, sous la lumière des lampadaires, Luna aperçut le portail de fer de la maison de son maître qu'elle avait trouvé bienheureusement ouvert une année auparavant...

Luna ressassa tout dans sa tête le long du trajet, cette histoire l'intriguait, pourquoi Monsieur Wu et l'autre homme étaient-ils si génés ? Pourquoi Wu avait-il détourné la question ? Pourquoi l'avait -il renvoyée si vite ? La jeune femme à l'approche du portail de fer soupira.

*Pourquoi faire tant de mystères ? Il y a quelque chose de louche !*

Persuadée qu'elle avait raison, elle souhaitait que Kazuma puisse répondre à ses questions. Elle se glissa doucement dans la maison et chercha du regard où se trouvait son Maître, elle était un peu essouflée, ébourrifée par sa course et surtout très énervée par ce qu'elle venait d'apprendre, le paquet de papier craft toujours dans sa poche, sa flûte dans l'autre.

"Maître Kazuma ?"

Une délicieuse odeur de pâtes au bouillon de viande s'éleva jusqu'au nez de Luna quand elle ouvrit la porte. L'odeur la guida jusqu'à la cuisine où elle trouva le maître entrain d'émincer une carotte, en tablier blanc, entouré de divers ingrédients et de fumées prométeuses.

Quand Luna l'interpella, il releva la tête, accueillant.

Kazuma Sensei : "- Oui ? Mon enfant ? Tu es déjà de retour ? Tu as fait vite."

Il prit sa planche à découper garnie de carottes découpées et versa le tout dans le bouillon des pâtes qui se croisaient et s'enlaçaient comme autant de petits serpents blancs dans l'eau bouillante et ambrée...

La bonne odeur de cuisine ne calma en rien l'excitation de la jeune femme.


"Maître ! Je dois vous raconter quelque chose !"

Luna reprit son souffle, essaya de se calmer puis débuta:

"J'ai surpris une conversation entre Maître Wu et un homme qui m'est inconnu, ils ont cité les Yakuzas et.....ils ont parlé d'un corps qu'on n'aurait pas retrouvé, soit-disant un accident ! Mais selon moi Wu me mantait en me disant ça ! Je voudrais savoir si vous êtes au courant de quelque chose ? !"

La jeune femme avait parlé très vite, s'était un peu emmelée, mais l'essentiel était là. Elle se souvint alors qu'elle avait toujours le paquet de son maître dans sa poche, elle le sortit et le tendit à celui-ci en tablier, en pleine cuisine, elle ne pouvait plus attendre et l'expression de son visage le définisssait très bien. Elle voulait autant en connaitre le contenu qu'avoir l'avis de son maître à propos de la conversation qu'elle avait surprise.

Maître Kazuma tout en remuant son bouillon écouta Luna jusqu'au bout, puis prit le paquet qu'elle lui tendait...

Kazuma Sensei : " -Tu sais Luna, les histoires de Yakuza, ça court les rues ici... Ton père..." et il se tut.

Il ignorait jusqu'à quel point sa fille connaissait les affaires de Yukinawa San et ses relations avec la mafia locale... Il soupira.

Kazuma Sensei : "Quant à Wu, il a très bien put vouloir épargner les oreilles d'une jeune fille... Qu'en as tu pensé, toi, pour que cette histoire attire à ce point ton attention ?" lui demanda t-il avec un sourire amusé.

Il ouvrit alors le petit paquet sous les yeux de la jeune fille. De petits cubes jaunes orangés, hérissés de cristaux de sucre apparurent alors. Il en prit un et l'enfourna dans sa bouche.

Kazuma Sensei : "- Mmh ! Ces gingembres confis sont les meilleurs de tout le Japon ! Tu en veux un ?" demanda t-il en tendant le paquet à Luna.

Il la regardait malicieusement. Il avait bien remarqué la curiosité qui avait animé son regard lorsqu'il avait prit le paquet. Elle devait être bien déçue. Il sourit...

Kazuma Sensei : "- Peut-être vois tu des mystères là où il n'y a que feu de paille..."

Maître Kazuma ne semblait pas surpris de ce que lui appris la jeune femme. Elle fut un peu déçue mais quand elle y réfléchit bien....c'est vrai qu'il n'y avait rien de si extraordinaire.

Luna huma l'air de la cuisine embaumée par le bouillon de Kazuma:

"Mmm ! ca sent bon !" lui dit t-elle avec un petit sourire. Son ventre gargouilla alors, comme apporter son accord. Elle eut un petit rire. Mais elle redevint sérieuse quand elle vit son maître ouvrir le paquet. Il fallait avouer qu'elle s'attendait à quelque chose de plus extraordinaire que des petits gingembre confits. Kazuma lui en proposa un que Luna prit avec gratitude.
Cela fondit dans sa bouche et piqua un peu mais c'était bon, le visage de la jeune femme le montrait clairement.

Luna regardait son maitre cuisiner, ses pensées l'envahirent à nouveau... Effectivement, enquoi cette conversation entre Wu et l'inconnu lui avait-elle parut étrange ? Pourquoi s'était-elle sentie concernée ?
Elle n'osa pas en parler à Maître Kazuma, car celui-ci semblait penser que ce n'était qu'une histoire banale....L'inquiétude se lisait sur le visage de Luna, ses yeux dans le vague, elle ne se rendait même pas compte qu'elle était dans la cuisine qui sentait si bon.

Ce soir là, après un excellent souper; Kazuma Sensei reprit les exercices avec Luna qu'ils avaient élaboré ce matin là afin de les affiner.

KazumaSensei : "Concentre toi !" lui ordonna t-il alors qu'il se trouvait à nouveau devant elle. " Essaie de mettre autour de toi une barrière ! Je ne dois pas savoir à quoi tu penses !"

Ainsi la soirée se passa. Luna renforçait son mental, créant une barrière psychique (psyché 1)constante autour de son esprit. Kazuma-Sensei ne lui fit aucun cadeau. Et c'est fourbue qu'elle rejoignit son lit.

Dans les jours qui suivirent, Kazuma Sensei la força à se protéger à l'improviste. Tant est si bien, que Luna réussit à faire une bonne barière psychique qui ne se relachait que faute d'inattention ou parce qu'elle le voulait.

C'est lors d'un de ces entrainements que la petite sonnette de cuivre résonna dans le hall. Kazuma Sensei laissa là sa disciple et rentra dans la maison afin d'aller ouvrir à ce visiteur...

(Hj : A toi de compléter et de commenter cette description. Puis dis moi ce que tu fais alors que ton maître te laisse seule dans le jardin...)

Maître Kazuma ne laissa pas de répis à Luna qui ne se posait plus autant de questions, occupée par son entrainement psychique. Il fallait avouer qu'elle y prenait goût. Elle se sentait forte quand elle parvenait un former une barrière mantale face aux attaque psychiques de Kazuma.

Elle imaginait au fur et à mesure la construction d'un mur dans son esprit, et se mur devenait de plus en plus solide, de plus en plus haut.

Lors d'un de ces fameux entrainements qui épuisaient Luna mais la renforçaient aussi, que la sonnette d'entrée retentit. Maître Kazuma alla ouvrir, laissant seule la jeune femme dans le jardin.

Luna était intriguée par cette soudaine visite, il y en avait rarement, elle n'osa cependant pas aller voir de qui il s'agissait, de peur d'entendre une conversation qui ne l'aurait pas concernée... alors elle s'essaya à certain exercices, comme elle y était parvenue, sans le vouloir au début, elle sortit sa flûte et joua une douce note qui fit vibrer la surface de l'eau de la fontaine (forces ), elle accentua la note et des clapotis se firent entendre....mais la curiositée fut la plus forte. La jeune femme opta abandonna son exercice et s'assis en tailleur à côté de la fontaine pour se concentrer, elle tenta de percevoir les émotions venant de son maître et de cet inconnu....(psychée)

Ce que Luna ignorait c'est qu'avec seulement la sphère de Psyché, elle ne pouvait lire les émotions de quiconque ne se trouvant pas dans son entourage. Mais ce qu'ignorait Luna jusque là, bien qu'elle se soit déjà servie de cette capacité là sans le savoir, c'est qu'elle comprenait intuitivement une autre sphère : La correspondance.

Cette sphère lui permit d'"aller" plus loin que le jardin. Ses sens parcoururent la distance instantannément jusqu'au hall d'entrée. Là, elle put voir, sentir, écouter, ce que chacun de ses sens auraient put voir, sentir ou écouter si elle avait été à coté de son maître. Mais sa volonté s'était concentrée sur les émotions de Kazuma-Sensei, et ce fut comme si elle avait été là, les yeux fermés, concentrée uniquement sur ses émotions, délaissant tout le reste.

Kazuma Sensei avait ouvert la porte. Il avait manifesté une vive surprise, suivie d'une grande perplexité. Enfin, il s'était sentit géné et impuissant.

En face de lui des émotions plus agressives s'étaient manifestées. Quelqu'un d'incrédule, menaçant, et suspicieux.

L'entretient n'avait pas duré plus longtemps. La personne qui visitait le maître s'en était retournée amère et Luna aurait put le suivre à l'extérieur. Mais concentrée sur son maître, elle le senti revenir vers le jardin, un peu perdu dans ses pensées. Elle put sentir son incertitude.

Kazuma Sensei : " - Ah ! C'était toi ! Content que tu ne te sois pas montrée ! C'était un homme de ton père ! Quand je l'ai vu j'ai crut qu'il t'avait retrouvée, mais en fait il suivait une autre piste : Akinari ! Il pensait qu'il était venu se réfugier chez moi... Etrange... Je pensais que ton père n'ignorait pas l'accident qu'il a eut..."

Puis, il vint s'installer en face d'elle et lui sourit.

Kazuma-Sensei : "- Ainsi tu as découvert la correspondance..."

Il avait l'air fier de Luna, satisfait aussi qu'elle ait cette seconde sphère en commun avec lui.

Luna cessa d'être aussi concentrée et sourit aussi à son maitre quand il arriva. Savoir qu'il était fier d'elle la rassurait.

"Vous auriez pu m'en vouloir d'avoir essayer de savoir..."

Le fait qu'un homme de son père débarque chez Kazuma inquiéta la jeune femme, cela se lut sur son visage. Elle devait se méfier, et ne plus ouvrir la porte...Luna soupira.

"Il faudra que je fasse très attention désormais, si je ne veux pas qu'il me retrouve..mais vous avez dit qu'il n'était pas au courant de l'accident d'Akinari ?"

Remuer son souvenir était douloureux mais il le fallait, elle se posait trop de questions, c'est le visage grave qu'elle lança:

"Maître...je me demandais, depuis cette conversation que j'ai surprise entre Wu et cet inconnu, sur cet accident et ce corps qui aurait disparu....est ce que cela pourrait-il avoir un lien avec...Akinari ?"

Elle n'osait pas trop y croire mais elle avoua quand même le fond de sa pensée, sous forme de question, d'une toute petite voix:

"J'ai un drôle de pressentiment....ce pourrait-il qu'il soit vivant ?

Elle ajouta comme pour se convaincre elle-même

"Sinon pourquoi mon père n'est-il pas au courant ? Il est très influent....il aurait pu avoir de meilleures informations que nous..."

Luna Yukinawa a écrit:

"Vous auriez pu m'en vouloir d'avoir essayer de savoir..."

Kazuma Sensei sourit à nouveau. Il secoue la tête et d'un air doux explique la dure réalité qu'il entrevoit pour Luna :

Kazuma Sensei : " - Tu sais Luna, je ne serais pas toujours là. En fait, j'espère même te voir partir pour la France dès que possible. Il va te falloir te débrouiller seule. Et contre l'adversité, il faudra user de tout pour t'en sortir. Alors non, je ne t'en veux pas d'avoir joué les espionnes. C'est bon pour toi."

Luna d'habitude si réservée, ne cessa alors d'harceler son maître de questions que lui même s'était posé. Devant sa mine inquiète, il eut la patience de lui répondre le plus sincèrement possible.

Luna Yukinawa a écrit:

"Il faudra que je fasse très attention désormais, si je ne veux pas qu'il me retrouve..mais vous avez dit qu'il n'était pas au courant de l'accident d'Akinari ? Maître...je me demandais, depuis cette conversation que j'ai surprise entre Wu et cet inconnu, sur cet accident et ce corps qui aurait disparu....est ce que cela pourrait-il avoir un lien avec...Akinari ? J'ai un drôle de pressentiment....ce pourrait-il qu'il soit vivant ? Sinon pourquoi mon père n'est-il pas au courant ? Il est très influent....il aurait pu avoir de meilleures informations que nous..."

Kazuma Sensei : " - Oui, il va te falloir être discrète... Je n'ai pas dit ça, mais il se comportait comme s'il ignorait sa mort. Il ne cessait de me poser les mêmes questions : "Où est il ? Est ce moi qui le cache ? Est ce que je sais où il est ?" etc..." mais déjà Luna posait une autre question : "A propos de cette conversation, je t'avouerai que je n'en sais rien... Vivant ? Je ne sais que te répondre Luna... C'est vrai que c'est bizarre que ton père ne sache pas... Il sait forcément, alors à quoi rime cette visite ?"

Kazuma fronça les sourcils. et dut reconnaître à Luna qu'elle avait levé un lièvre.

Kazuma Sensei : " - Tu dois avoir raison, Luna. Il faut que nous sachions ! Il nous faut un objet d'Akinari ! Nous allons essayer de le chercher mentalement... Mais Tokyo, c'est grand, et rien ne nous dit qu'il y est encore, ou même que nous ne sommes pas en train d'espérer la lune... " ajouta t-il pour que la jeune fille ne se fasse pas trop d'illusion.

Il envoya donc Luna fouiller la chambre du jeune homme à la recherche d'un objet personnel, ce qu'il n'avait déjà pas beaucoup de son vivant...

Citation :

Tu sais Luna, je ne serais pas toujours là

Cette phrase fit un drôle d'effet à la jeune femme. Elle eut le coeur serré. Effectivement, Kazuma ne serait pas toujours là pour prendre soin d'elle et la protéger. Quand il ajouta qu'il voulait qu'elle parte pour la France, Luna agrandit ses yeux de surprise.

"Pourquoi la France ?"

La jeune femme écouta ce que son maître lui expliquait et fut quelque part soulagée qu'il admette la possibilité qu'elle venait de donné à propos de leur ami.

Ensuite il l'envoya chercher un objet d'Akinari dans sa chambre. Luna y alla le coeur lourd, elle était vraiment perdue entre l'idée qu'elle s'était faite à la mort d'Akinari et la possibilité qu'il soit encore vivant.

C'est perdue dans ses pensées qu'elle arriva dans la chambre de celui-ci, elle y avait très peu été, juste une ou deux foix. Les volets n'avaient pas été ouvert et elle s'empressa de le faire, l'ambiance était trop lourde pour elle. Ensuite elle s'approcha de la tablede nuit près du lit parfaitement fait.

(HJ :Merci )

La table de nuit était pratiquement vide. Un paquet de kleenex entammé, une vieille carte postale dans une enveloppe décachetée que tu trouve au sein d'un vieux magasine :

Citation :

"Kazuma-Sensei, Quel plaisir sera le mien de vous rencontrer au Tempopo, ce mardi à 15h. Votre honorée Wan."

avec un tampon postal vieux de trois ans de Tokyo.

Un bout de crayon à papier et de la poussière.

Le reste de la chambre se constitue d'un lit, d'une armoire , d'un plafonnier, d'un secrétaire, d'une chaise et d'un fauteuil.

(Plan)

Après avoir trouvé quelques affaires banales sur la table de nuit, les yeux de Luna s'attardèrent sur la carte postale qu'elle ne put s'empêcher de lire:

Citation :

"Kazuma-Sensei, Quel plaisir sera le mien de vous rencontrer au Tempopo, ce mardi à 15h. Votre honorée Wan."

*C'est qui ce Wan ?*

Elle se tourna vers le secretaire et s'en approcha, espérant trouver mieux.

Le secrétaire, de style européen comme tout le reste de cette chambre, était fermé avec une petite clef ouvragée. Luna l'ouvrit et découvrit, bien rangées, toutes les oeuvres de caligraphie de Kazuma Sensei, ses vieux outils (aujourd'hui, il utilise d'autres outils, rangés, eux, dans son bureau.), et d'autres bibelots dont il ne se sert plus non plus.

En dessous, deux grands tiroirs contiennent quelques affaires à Akinari... Vètements, chaussettes etc...

En fouillant dans le deuxième tiroir, cependant, Luna découvre un petit papier chiffoné qui contient à l'intérieur une petite pierre brune, zébrée de deux traits plus clair, sur lequel ont été gravé l'idéogramme japonais : "Opposé" . Sous une paire de chaussettes, il y a même un petit couteau sans manche, tranchant comme un scalpel.

Luna glissa la carte dans une de ses poches puis ouvrit les tiroirs, cette fois elle trouva une petite pierre étrange enveloppée dans un papier chiffoné, parmi les vêtements dans lesquels elle était assez génée pour fouiller..

Elle la mit dans sa poche puis continua à fouiller, elle se saisit du couteau qui alla rejoindre les autres objets dans la poche puis referma le secretaire pour chercher dans l'amoire qui se trouvait tout près.

L'armoire sentait le jasmin, et lorsque Luna ouvrit la porte, quelques fleurs sèches tombèrent au sol. Elle était essentiellement garnie de linge, celui de toute la maison : Drap, torchons, nappes, serviettes etc, le tout repassé, plié et rangé avac le plus grand soin par madame Hitaki, la bonne qui faisait le ménage de la maison une fois par semaine.

Luna allait refermer l'armoire quant une irrégularité d'une pile attira son regard. Entre deux grands draps, une pochette craft était fermée. A l'intérieur, sa photo. Un carnet contenait quelques notes incompréhensible et contenait des photos de Luna un peu floues, sortant de chez Kazuma, là entrant dans une boutique et là encore sortant d'un autobus...
Une des pages du carnet croulait de noms, amies de Luna, sa famille, ses professeurs, tout ceux qu'elle connaissait... La plupart étaient barrés... Et au fond de la pochette, deux grosses liasses de gros billets japonnais attachés soigneusement.

L'autre partie de l'armoire était une penderie où était rangé un pardessus et un costume d'Akinari, mais leur fouille ne donna rien.

En ouvrant l'armoire, Luna failli pleurer, des larmes se bousculaient sous ses paupières. Plus elle cherchait, plus l'émotion la gagnait. Elle décida de se calmer un peu avant de reprendre.

*Oh puis zut, il faut faire vite !*

Elle passa la main sur les vêtements propres qui sentaient si bons et remarqua une pochette craft qui formait une bosse sur la pile de draps.

*Tiens ?*

Elle la sortie et l'ouvrit, ce qu'elle y trouva la stupéfia et la paralysa.

*Mais...mais qu'est ce que ça fait là ?*

Elle regarda toutes les photos, les écrits.

*Ce n'est quand même pas...*

Attérée, elle voulait pas soumettre la probabilité qu'Akinari l'ai espionnée tout ce temps.

Luna décida de tout remettre dans l'enveloppe et sans fermer l'armoire, l'enveloppe dans les mains elle descendit retrouver maître Kazuma, déposa tous les objets trouvés devant lui et failli fondre en larmes mais se retint et baissa les yeux se sentant trahie.

Luna trouva le maître assis à son bureau. Les objets claquèrent distinctement sur le meuble recouvert d'une plaque de verre.

Kazuma Sensei releva la tête et observa la jeune femme. Il comprit tout de suite l'état dans lequel elle se trouvait. Alors, sans un mot, il regarda la carte postale et la mit à la poubelle

Kazuma Senseï :" -...sans intérêt..."

Il ouvrit le petit papier recouvrant la pierre, et découvrit l'objet. Il la prit entre son pouce et l'index, la mit dans la lumière... Et finalement, la mit de coté. Il examina de même le couteau, mais le replaça là où il l'avait prit. Enfin, il fit glisser l'enveloppe à lui. Cette fois ses yeux s'étaient posés sur Luna et la regardaient gravement...

Il ouvrit l'enveloppe et parcourut, à son tour, son contenu. Il releva les yeux vers la jeune femme et lui dit de s'asseoir. Il repoussa l'enveloppe qu'il avait reremplie des documents.

Kazuma Sensei : "- Veux tu le retrouver ?"

Kazuma examina les objets un par un et finit par détailler le contenu de l'enveloppe qui bouleversait Luna.
Son maître lui demenda de s'asseoir. Elle obéit.

Citation :

Kazuma Sensei : "- Veux tu le retrouver ?"

La jeune femme n'avait pas d'hésitation là dessus, elle essaierait par tous les moyens de savoir si Akinari était toujours en vie. Elle afficha une mine déterminée et répondit d'un ton sans réplique:

"Oui."

Kazuma Sensei baisse les yeux un instant pour réfléchir. Puis il les lève et ajoute :

Kazuma Sensei : " - Tu sais, Luna, Akinari m'a parut une chance exceptionnelle pour toi. Il était capable, à mes yeux de t'emmener en France, loin de ton père, loin de ses hommes... Sa disparition a tout bouleversé et il te faudra aller là-bas, seule. J'espère de tout coeur qu'on le retrouvera. Sinon... Bien sûr, tout est prêt, là-bas et t'attend... Mais je ne connais que le nom de la personne qu'il a contacté... "

Il fait tout tomber dans un tiroir sauf le petit cailloux et ferme le tiroir.

Kazuma Sensei : " - Tu savais qu'il s'était renseigné sur toi. C'est comme ça qu'il t'a trouvée... Akinari était sincèrement relié à ta cause. N'en doute pas... "

Il se redresse dans son siège et joint les mains.

Kazuma Sensei : " - Nous allons créer un rituel pour le retrouver. Pour cela nous avons besoin d'une carte de Tokyo."

Il étale la carte sur le bureau et prend une petite chainette qu'il passe au caillou. Puis il le laisse pendre et tend le tout à Luna.

Kazuma Sensei : " - J'ai réfléchit à ton don. Je crois qu'il s'agit de la sphère des Forces. Dans ce cas, avec celui de la correspondance que tu maîtrise, tu vas pouvoir t'imaginer que Tokyo est bien cette carte et grace à ta sphère de psyché tu vas repérer l'aura psychique d'Akinari. La sphère de Forces, elle, t'aidera à matérialiser ta vision psychique en faisant bouger le caillou comme un pendule."

Il lui sourit et dit :

Kazuma Sensei : " - Allez.. Essai..."

Luna savait qu’Akinari s’était renseigné sur elle, mais à ce point là, ça l’avait choquée. Elle s’en remit après le discours de son maître qui lui expliqua le plan qu’il avait mis en place avec Akinari et écouta attentivement Kazuma lui expliquer ce qu’il attendait d’elle.

Avec toute la concentration dont elle était capable, elle s’essaya au maniement du pendule au dessus de la carte de Tokyo, elle ferma les yeux. Elle s’imagina être en ville, elle se sentait être en ville, elle était le pendule au dessus de cette carte (forces + correspondances).
Luna chercha l’aura d’Akinari(psychée), elle sentait le pendule tourner au bout de ses doigts, elle se sentait étrange mais elle eut un doute qui la fit sortir de sa transe:

"Et si jamais il n’était pas à Tokyo ? "

La jeune fille avait commencé son dur labeur. Kazuma Senseï la regardait en souriant. Le petit pendule quadrillait les quartiers de Tokyo de son mouvement de balancier.

Luna arréta presqu'aussitôt avoir réellement commencé sa recherche. Le doute l'avait envahit. Le doute était le pire ennemi du mage, il était l'obstacle à la réussite d'un effet magyque, voire pire : Le doute pouvait retourner un effet magyque sur son exécutant. Les dégâts pouvaient être choquant, handicapant, mais même carrément mortel.

Le doute, c'est ce qu'exprimait les autres gens, ceux qui vivaient les yeux fermés. Lorsqu'ils voyaient l'accomplissement d'un effet magyque, ils n'en croyaient pas leurs yeux. Et cette incrédulité, ce doute, avait un effet pervers sur le pauvre mage surpris en flagrant délit.

A songer à tout ça, le vieux maître n'avait toujours pas répondu à Luna qui, comme sa bonne éducation l'exigeait, n'avait pas bronché et attendait patiemment qu'il lui réponde...

Kazuma Senseï : "- Et bien, nous en sauront toujours plus que les hommes de ton père qui eux, le cherchent à Tokyo ?!" dit il malicieusement. "Au travail jeune fille, tu en as pour quelques jours si la chance ne t'est pas favorable... Surtout si tu as raison." ajouta t-il avec un sourire.

Luna chercha effectivement plusieurs jours de suite. Cela faisait déjà un peu plus de deux semaines qu'Akinari avait soit disant péri dans cet accident. La jeune fille désespérait de ne jamais le trouver ou, pire, qu'il soit déjà trop tard... Même le maître devenait de plus en plus pessimiste au fil des jours qui passaient.

Un soir, il s'enferma dans son bureau. Retrouvant la carte postale de Wan, il la tira de la corbeille à papier... *Wan... Une lame en peau de serpent. Je suis heureux de n'avoir rien à me reprocher à ses yeux...* sourit il. Et puis, il songea à l'objet de sa visite. La jeune femme avait quelque peu changée. Elle semblait moins sereine et moins hermétique qu'auparavant. *Fébrile...* songea Kazuma.

Il songea alors à leur brève entrevue. Wan cherchait Chang Lo. Elle s'était même mise en colère, ce que Kazuma ne lui avait jamais vu faire. *Chang Lo ?* pensa tout à coup le vieil homme en se redressant. *Voilà quelqu'un qui pourrait sûrement aider ma petite Luna... *

Il saisit une feuille de papier et écrivit au petit chinois, puis, dès le lendemain, la fit envoyer.

C'est ce matin là, alors qu'il rentrait après avoir expédié sa lettre, qu' au salon, un pendule s'affolait au dessus d'un petit hôpital de Minato: L'hôpital internationnal...

(HJ : Voir Plans)

Après avoir douté, elle s'était remise au travail désirant son souhait voir se réaliser. Cela faisait des jours qu'elle cherchait, Luna commençait à désespérer. Maître Kazuma ne semblait plus avoir trop d'espoirs, mais la jeune femme ne se découragea pas et un matin, alors que son maître était sorti, Luna parvint enfin à du résultat.

Le pendule qu'elle était enfin parvenue à maîtriser, indiqua enfin un changement de comportement. Luna ouvrit les yeux et put constater qu'il tournoyait au dessus de l'hôpital de Minato.

C'est ce moment là que son maître choisi pour rentrer, elle hurla presque:

"Je l'ai trouvé !"

Kazuma tourna la tête vers le salon, les yeux trahissant sa surprise et son incrédulité.

Kazuma Sensei : " - Pas possible !"

Il enleva son manteau qu'il suspendit soigneusement dans la penderie, puis ses chaussures qu'il fit glisser en dessous, mit ses savates et s'approcha. A présent, il avait eut tout le loisir d'y croire. Luna n'était pas du genre à fantasmer et ses dons en sphères de forces n'étaient pas à négliger.

Kazuma Sensei : " - Où ?" demanda t-il finalement en s'approchant de la jeune fille