La façade reprend dans son décor les symboles chrétiens tirés du texte de l'Apocalypse, placés dans les écoinçons des arcs. A l'extrémité, deux anges aux mains ouvertes, leurs ailes couvrant leurs corps.
Le lion symbole de Marc (MARCUS) est placé à côté de l'aigle de Jean (IOHANNES).
A l'opposé, le taureau symbole de Luc, voisine l'homme ailé de Mathieu.
Ces quatre représentations entourent l'image du Christ, représenté sous les traits de l'Agneau disposé dans une mandorle. Autour de ce message, un décor végétal varié, de palmettes, de rose à quatre pétales et de rinceaux occupe la surface.
Une différence de qualité est à relever, entre l'aigle et le lion, d'une part et le taureau et l'homme, de l'autre. Cette remarque se renouvelle pour les sculptures des deux piliers soutenant la façade. Ils ont cependant une même composition et des sujets voisins, un peu énigmatiques.
A l'exception d'un chapiteau mettant en scène Saint Michel terrassant le dragon, la sculpture de Serrabona n'est pas narrative, mais symbolique.
Une scène de l’enfer : un lion crachant des serpents !
De nombreux lions occupent les angles des chapiteaux, des aigles en repos et en vol, des singes, des cerfs, des serpents et d’autres animaux fantastiques, comme des centaures ou des griffons, complètent ce bestiaire étonnant.
Certains aspects de ce décor sculpté montrent que les artistes de l'époque romane ont puisé aux sources d'inspiration issues des échanges culturels de l'ensemble du pourtour méditerranéen.